UN TOUR DU MONDE D'UN AN EN FAMILLE 26/07/2018 – 20/07/2019

Trek de 3j dans l’impressionnant canyon del Colca.

Du 2/04 au 5/04/2019 – Ingrid.

 

Nous nous rendons au terminal de bus d’Arequipa dans le but d’embarquer dans un bus en direction de Cabanaconde, qui sera le point de départ de notre trek de 3 jours dans le canyon del Colca. On trouve notre bonheur au près de la compagnie Andalucia qui part à 9h30. On nous annonce 5 h de route, mais c’est finalement 7h, comme j’avais lu dans pas mal de blogues. (en colectivo, c’est 5h, mais la conduite est un peu sportive, et si vous n’êtes pas devant, près du chauffeur, attention au mal de coeur!).

Nous mettons un certain temps pour sortir des bouchons d’Arequipa dans lesquels nous sommes englués puis nous traversons de magnifiques paysages avec, au premier plan, des vigognes sauvages, des élevages de lamas et au second plan, la chaîne des volcans.

Petite pause de 30 min à Chivay, vers 13h30, qui nous permet d’acheter sandwichs et boissons pour notre déjeuner.

Puis nous longeons enfin le canyon, déjà impressionnant depuis le bus !

Enfin nous arrivons vers 16h45 à Cabanaconde juste à temps pour voir la belle lumière sur l’église du village, non sans charme. Nous sommes à 3296m.

Après avoir pris possession de notre chambre d’hôtel, nous faisons un tour du village et montons à la petite chapelle qui fait office de très beau mirador.

Enfin, l’heure de déguster un pisco sour (cocktail du pays) sonne. Mais nous ne sommes pas séduits par le breuvage. Enfin après un dîner rapide, nous sommes heureux d’aller nous coucher.

Cabanaconde – Llahuar :

Le réveil sonne à 6h, pour un départ en randonnée à 7h. Et oui, on nous a prévenu que le soleil tapait fort dans le canyon. Nous partons donc en direction du mirador Achachihua, point de départ de notre itinéraire pour aller à Llahuar, au fond du canyon. Et là un gentil monsieur nous attend pour nous faire payer la taxe d’entrée au parc du canyon ( 70 sol par adulte, on ne propose pas de payer pour les enfants et on ne nous demande rien, ouf!).

La marche se fait tout d’abord sur la crête puis ça se met à descendre raide. Le chemin est étroit et recouvert de petites pierres et gravillons, l’idéal pour nous assurer de belles glissades.

Le soleil se met à taper de plus en plus fort, et on le sent bien malgré nos chapeaux, lunettes de soleil et crème solaire. Mahaut trouve, malgré les colimaçons que nous enchaînons d’un bon pas, que nous ne nous rapprochons pas bien vite du fond du canyon ou en tout cas pas assez à son goût. Mais c’est sur, on ne descend pas de 3300 m à 2100 m d’altitude en 5 enjambées !

Heureusement, peu de temps après le « j’en ai marre » de Mahaut fortement exprimé, le pont du fond du canyon semble se rapprocher assez vite.

Juste avant de le traverser, nous faisons un petite halte à l’ombre d’un des rares arbres. La sensation d’excès de chaleur dissipée, nous reprenons notre marche jusqu’à Llahuar Lodge, notre hôtel, où des piscines d’eau chaude naturelle, au bord de la rivière, nous attendent. Ça motive bien les filles pour le dernier kilomètre et c’est ainsi que nous arrivons à destination 4h45 après notre départ.

Nous nous empressons de nous jeter dans les piscines, qui ne nous rafraîchissent guère puisque l’eau y est à 39 degrés. Alors, nous faisons un rapide plouf dans la rivière qui quant à elle doit être autour de 10 degrés.

Nous enchaînons sur un bon déjeuner avec l’éternelle soupe péruvienne pour commencer.

L’après midi sera farniente, entre jeux de Kapla pour les filles, lecture, et discussions prolongées avec d’autres voyageurs tout en se prélassant dans les eaux thermales.

Nicolas a fait la descente sans bâton de marche, grave erreur vu qu’il présente une fragilité au niveau des genoux! Ses genoux étant fort douloureux, nous décidons de changer notre plan, et de prendre un bus demain pour ne nous laisser que 1h de marche au lieu de 5h.

Puis nous dînons tôt pour être à 8h30 au lit, et on ne tarde pas à tous trouver le sommeil.

Llahuar – Oasis de Sangalle :

Mais le lendemain, au réveil à 7h, quand je dis à Colombe que l’on aurait pu faire la rando complète toutes les deux, elle est partante, à ma grande surprise. Elle ne cesse de m’étonner !

C’est ainsi qu’à 8h, mère et fille, nous nous mettons en marche pour une journée complète en laissant derrière nous Nicolas et Mahaut à l’abri bus.

Nous optons pour faire une partie sur la route de terre, moins pentue mais un peu plus longue que le chemin classique. Mais, nous regagnons le chemin par la suite. Nous avons pu ainsi marcher un maximum à l’ombre. Puis, nous atteignons le mirador  Apacheta après 2h30 de marche.

C’est ainsi que nous cassons la croûte à 10h45, la faim étant là  et un brun d’ombre aussi!

Et nous observons, avec perplexité, à notre gauche le chemin sinueux que nous allons devoir descendre pour atteindre l’oasis, et à droite, l’immense montée qui nous attend demain matin pour remonter à Cabanaconde, tout en haut de la falaise :

Puis nous reprenons pour un bon km par la route, et ensuite nous bifurquons sur un chemin fort en pente et sinueux qui nous mènera sur le plateau qui domine l’oasis de Sangalle de 300m.

La dernière descente qui devait nous prendre 45 min, va durer un peu plus, car Colombe commence à avoir un petit coup de chaud, le pas se fait plus lent, moins assuré et les pauses plus fréquentes. Et il faut dire que le sentier chemine face à une cascade verdoyante magnifique, en plein milieu de cette étendue rocailleuse désertique, cela appelle à la contemplation.

Nous arrivons enfin à 13h au cœur de l’oasis, nichée au fond de ce canyon impressionnant avec ses parois qui s’élèvent à plus de 1200 m au dessus de nous. Nous retrouvons à l’hôtel (oasis paraiso ecolodge) Nicolas et Mahaut, arrivés des 10h30 le matin et qui nous félicitent de notre marche. Colombe est fière d’elle et elle peut.

A peine le sac posé, nous nous jetons dans la piscine rafraîchissante et à l’eau vivifiante. Puis, je me laisse séduire par une sieste allongée sur un transat et Colombe et Mahaut replongent dans leur monde imaginatif, dont elles seules ont le secret pour 2 bonnes heures de jeu.

A 16 h, l’heure du travail scolaire sonne! C’est un temps un peu moins bien  accueilli par Mahaut cette fois ci. Au final, son évaluation sera un succès . Ouf!

Après un dîner rapide, nous serons au lit à 20h, car demain une rude ascension de plus de 1100 m de dénivelé nous attend, et ça sur un raidillon qui ne fait que grimper. Et comme nous ne voulons pas souffrir de la chaleur, nous avons décidé de mettre le réveil à 4h, et de partir après le petit déjeuner à 5h.

Oasis de Sangalle – Cabanaconde :

C’est donc à la lampe frontale que nous débutons cette face du canyon. Nous ne sommes pas seuls et je dois dire que c’est assez beau de voir ces petites lampes qui progressent lentement sur le chemin.

 

Nous grimpons d’un bon pas. Une heure après être partis, le soleil commence à apparaître sur les sommets. Mahaut chemine main dans la main avec son papa et avance avec une bonne cadence, nous suivons avec Colombe. Nous dépassons une bonne vingtaines d’adultes durant toute l’ascension, qui sont un peu sidérés de se faire dépasser par deux boutchous comme les filles. Certains ont même pris l’option de monter à dos de cheval pour s’économiser.

A l’arrivée, les filles se font applaudir par les randonneurs. Elles sont fières d’elles et elles peuvent. Belle exploit réalisé en 2h21 minutes.

Nous reprenons un bus à 9h30 pour le mirador de la croix du condor où nous espérons pouvoir observer de près quelques condors en plein vol. Mais de condor, il n’y a point. Ce n’est pas grave car nous en avons déjà vus plein durant notre voyage. Cela ne nous empêche pas de profiter de l’époustouflante vue vertigineuse sur le canyon.

Une séance photo s’impose, et d’ailleurs les filles se font solliciter par une famille péruvienne pour poser avec eux (on se croirait encore en Inde).

Puis, elles jètent leur dévolu sur un bébé alpaga trop mignon et surtout très doux. Les calins s’enchaînent!

Ensuite, nous reprenons un colectivo et au moment où on démarre, deux gigantesques condors apparaissent, nous les apercevrons rapidement. Le minibus, par chance, va faire deux arrêts des plus sympathiques, le premier au niveau d’un autre mirador, puis le second dans un charmant petit village.

A Chivay, nous débarquons pour repartir 30 minutes plus tard dans un autre colectivo, qui mettra un peu moins de 3h pour gagner Arequipa.

 

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