La boucle du plateau du Bolaven en moto.

Le 4/01/2018 – Ingrid.

Le soir, nous allons réserver deux motos pour faire un tour de 4 jours sur le plateau du Bolaven. Nous y croisons une famille française: Angélique, Cédric, une fille Jade ( 11 ans) et un garçon Mao (8 ans ) qui voyagent aussi un an. Nous allons diner et décidons de partir ensemble le lendemain matin faire la boucle pour le plus grand bonheur des enfants, ravis de trouver des partenaires de jeux.

Nous voilà donc partis avec nos deux motos et nos deux scooteurs jusqu’à chez Ming où nous dormons dans un grand dortoir de 14 personnes, où nous sommes que 9 ( un jeune américain très sympa s’est joint à nous pour la nuit). Les enfants adorent, surtout qu’ils dorment tous dans une tente à même le dortoir. Le rêve quoi!!!! Et en plus, on paye 4 euros la nuit pour toute la famille.

Mais avant la nuit, nous profitons de l’après midi pour aller découvrir deux magnifiques cascades, et nous nous baignons dans la deuxième. Voilà un bain bien rafraîchissant! Puis les enfants jouent comme des fous dans le jardin de la guesth, ils se construisent une cabane….

Le lendemain, nous reprenons la route pour aller visiter l’école où Mme Ming est professeur d’anglais.

( cf article de Mahaut ) .

Puis sur la route, nous nous arrêtons visiter une plantation de thé et surtout de café. Un jeune nous explique la différence entre le café Robusta et l’Arabica. Le Robusta est un grand arbuste, et la cueillette se passe en janvier. L’Arabica pousse dans un arbuste plus petit et a ses grains de café qui deviennent rouges quand ils sont mûrs et se cueillent maintenant. Le Robusta est très fort en goût et l’Arabica est un peu plus doux avec une pointe d’acidité en fin de bouche. Nous finissons la visite par une dégustation comparative tandis que les enfants testent l’eau de fleur.

Nous arrivons en fin d’après-midi dans la petite bourgade de Tad Lo, des plus charmante avec ses guesthouses paisibles, sa cascade et sa vie rurale.Nous optons pour faire étape chez Fandee, guesthouse tenue par Loic originaire du nord de la France. Et pour notre plus grand bonheur, nous pouvons y déguster des sandwichs au paté français ou au camenbert ou au bleu. Quel délice! On découvre le Lao mojito et le cuba libre fait à base d’alcool de riz. Nous y resterons 3 nuits tellement on s’y plait.

Durant cette étape, nous visitons un village d’une minorité ethnique, animiste et qui vit en totale autonomie et qui possède son propre langage. (cf article sur minorité ethnique)

De retour à la guesthouse, nous passons une bonne soirée, entourés d’autres backpakers. Nous y faisons entre autre la rencontre de Karine qui voyage seule depuis 2 ans. Après un diner sympathique, nous enchaînons sur des parties animées de uno, puis de pocker pour certains.Le lendemain matin, une frayeur nous attend au lever. Mahaut tombe à la renverse d’un hamac de plus de 1,5 m de haut. Nous ne l’avons ni entendue ni vue tomber. C’est Jade qui alerte tout le monde. Il semblerait que Mahaut effrayée par un petit chien, aurait bondi dans le hamac et aurait fait un soleil autour. On ne sait pas si elle est tombée sur la tête, ou sur le dos ou autre. Elle est immobile, parle à peine et nous dit juste qu’elle a très mal à la tête, au dos, aux tibias et au niveau du plexus solaire. Elle ne veut pas bouger. Au début, elle ne sent pas quand on lui chatouille les doigts de pieds. Moments de panique pour moi. Puis elle nous parle de cette douleur aux tibias, ce qui veut dire qu’elle a encore des sensations dans les jambes. Soulagement. Puis elles étend les jambes. Avec nos amis qui sont tous les deux infirmiers, avec une expérience aux urgences, nous décidons de la retourner tout en immobilisant bien sa nuque et son dos grâce à un grand drap. Mieux installée, Mahaut se détend un peu. Elle nous dit qu’elle a mal quand elle respire au niveau des côtes supérieures. Puis après encore une bonne heure de repos, elle demande à être assise. Ok, nous voilà rassurés. Au final, nous pouvons remercier le ciel car elle s’en tirera juste avec de beaux hématomes.

Pourquoi n’avons nous pas appelé une ambulance, me direz-vous? Tout simplement parce qu’ici ça n’existe pas vraiment et que le seul hôpital digne de ce nom se trouve à 4h de route de l’autre côté de la frontière en Thailande. Qu’est ce qu’on a de la chance en France!

Jade aux petits soins avec Mahaut après sa chute:Les enfants de la guesthouse avec le hamac fautif derrière:Pour nous remettre de nos émotions, Loic le patron de la guesth nous invite tous pour un barbecue chez lui, sur une petite île magnifique et paisible qui lui appartient. Avec Nicolas et Cédric, ils nous concoctent au barbecue de magnifiques poissons d’eau douce grillés, en croûte de sel et parfumés au gingembre et à la citronnelle. Puis une après-midi tranquille sur les transats et une partie de pétanque nous attend. Les enfants jouent sur un radeau et se baignent, à l’exception de Mahaut qui reste allongée près de moi et qui se remet de ses émotions. Un grand merci encore à toi Loic pour ton accueil.

Nous finirons au soleil couchant par observer le bain des éléphants, que nous pouvons caresser depuis notre rocher. Et comme les locaux, nous nous baignons et lavons dans la rivière, tout habillées pour respecter les us et coutumes. Je fais même ma lessive dans le cours d’eau.

Le lendemain, il nous faut déjà reprendre la route. Nous ferons une première halte au niveau d’un bassin qui surplombe une cascade de 80 m de haut pour une baignade détendante. Puis nous irons nous balader dans une forêt aux arbres millénaires et descendrons dans une grotte dissimulée par une végétation luxuriante.

Enfin, notre boucle se termine et allons diner tous ensemble au restaurant la « Terrasse » à Paksé, tenu par un français où nous dégusterons de très bonnes pizzas.