12/05/2019 – Nico.
C’est notre cinquième jour dans la vallée sacrée. Nous sommes dans un cadre exceptionnel ; les montagnes de part et d’autre de la vallée sont très verticales et découpées. C’est un endroit que j’aime beaucoup. Dès qu’on prend un peu de hauteur, on distingue les sommets enneigés qui culminent à plus de 5000 mètres d’altitude. Pas étonnant que les incas se soient installés ici.
Chaque jour, nous avons découvert de nouvelles histoires incas, de nouvelles traces de ce passé si mystérieux. De Pisac en passant par Urubamba, nous sommes arrivés ici à Ollantaytambo, passage obligé avant le Machu Picchu, si difficile d’accès.
De retour hier soir du Machu Picchu, par le train, nous sommes donc retournés, à 23h, à notre hôtel de l’avant veille… et nous en sommes aussitôt repartis car les propriétaires avaient oublié de nous garder nos chambres. C’est donc un peu par hasard que nous sommes accueillis dans un autre petit hostal particulièrement sympathique. Si sympathique d’ailleurs que nous déciderons d’y rester une nuit de plus ! La mère de famille nous a préparé des soupes de poulet et légumes avec quelques herbes dont elle a le secret pour remettre nos intestins d’aplomb (car ils avaient un peu souffert récemment). A Ollantaytambo, on se sent bien mieux qu’à Aguas Calientes, au pied du Machu Picchu, où le tourisme est un business bien trop lucratif.
Historiquement, Ollantaytambo est une place forte, qui a permis d’arrêter Pissaro et ses conquistadors et leur empêcher l’accès au Machu Picchu (voilà donc pourquoi il aura fallut attendre le 20ème siècle pour le découvrir). Pourtant, parait-il, la forteresse n’a jamais été totalement achevée et certaines pierres de plus de 80 tonnes attendent encore, au sommet du site, qu’on leur trouve une destination.
Nous prenons plaisir à gravir les nombreuses marches jusqu’au sommet de la colline et rapidement nous nous éloignons du flux de touristes pour aller explorer d’autres bâtiments incas plus isolés dans la montagne.
En fin d’après midi, nous profitons également du joli village, bâti sur les restes des maisons incas, avec ses rues étroites et ses demeures de pierres. Dans chaque ruelle, la rivière a été détournée pour y faire circuler l’eau courante bien avant notre ère.
Demain, nous retournerons à Cusco. Il sera trop tard pour y faire tous les treks qu’on aurait aimé faire, mais cela fait partie du voyage et de ses renoncements. Nous sommes déjà tellement comblés par les merveilles que nous découvrons chaque jour !