Le 27/05/2019 – Ingrid.
Le réveil sonne très tôt à 5h15 pour finir nos sacs car hier soir en pleine navigation il y avait pas mal de houle, et Nicolas ne le sentait pas d’avoir la tête penchée dans les sacs. D’ailleurs, le dîner à peine fini, il s’est couché en deux secondes à 19h, du jamais vu! Pour ma part, n’étant pas incommodée par un mal de mer, j’ai fait une grosse partie des sacs et trié un peu nos photos et avancé les articles.
Le petit déjeuner est servi à 6h pour un départ en excursion à 6h30.
Au programme, la visite du centre Darwin avec notre guide qui nous explique tout sur les tortues terrestres. Ce centre a pour vocation d’aider les tortues terrestres géantes endémiques à ne pas disparaître car c’est une espèce en voie d’extinction. Pour cela, ils récupèrent les œufs des tortues dans la nature, puis les mettent en chambre d’incubation. Une fois éclos, ils gardent les tortues dans des enclos jusqu’à l’âge de 5 ans pour les protéger d’éventuels prédateurs comme des rats, des renards….
Photo du centre Darwin.
Les tortues géantes ont une carapace mole jusqu’à l’âge de deux ans et sont donc particulièrement vulnérables jusqu’à cet âge ci. Entre 3 et 5 ans, ils leur apprennent à escalader les reliefs du terrain et à trouver leur nourriture. Quand, ils pensent qu’elles sont prêtes, ils les remettent en liberté sur l’île d’où elles sont originaires après une période de quarantaine pour être sûrs qu’elles ne ramènent pas de microbes sur l’île.
Il faut savoir que seulement 25% d’entres elles survivront mais cela est suffisant pour l’équilibre de l’écosystème.
Le guide nous explique qu’il y a une espèce qui s’est éteinte déjà malheureusement. On voit la momie de la dernière tortue de cette espèce qui est dans une pièce qui doit être toujours maintenue à une température de 18° précisément pour assurer la bonne conservation du corps.
Cette espèce avait la particularité d’avoir une carapace différente des autres, elle était plus bombée et surélevée au niveau du coup afin de permettre à cette espèce d’attraper de la nourriture à une hauteur intermédiaire, comme dans des buissons.
En observant ces tortues, Charles Darwin en avait conclu qu’elles avaient modifié, sur des générations, la forme de leur carapace et la longueur de leur cou pour s’adapter à leur environnement qui changeait lui aussi, et cela leurs permettait de diversifier leur alimentation.
Cette observation des tortues a certainement contribué à l’élaboration de sa théorie de l’évolution.
Depuis, les hommes ont réussi à recréer une race de tortue qui ressemble à celle qui a disparu, en voici une photo. Vous voyez l’encoche sur le haut de la carapace et le long cou de cette tortue :
Contrairement à celle-ci, plus classique :Et ici, respectivement, de gauche à droite, la carapace modifiée de la tortue qui a évolué, au milieu la classique et à droite une carapace, cette fois-ci d’une tortue marine.
Nous finissons la visite par une sale où sont exposés d’impressionnants squelettes de baleine, de requin, de dauphin, et même de fou à pieds bleus.
Le moment est venu de quitter le groupe. Et oui, la dernière journée de croisière se termine très tôt, dès 9h du matin, mais on le savait dès le départ.
Nous allons à l’hôtel nous poser car on est un peu fatigué de cette croisière riche en activités qui s’enchaînent, et puis maintenant qu’on est au sol, on a encore l’impression d’être ballotter à droite, à gauche comme si nous étions encore sur l’eau. Etonnante sensation !
L’après midi sera calme à l’hôtel entre baignade dans la piscine, sieste et jeux pour les filles. Demain, à leur grand désarroi, l’école reprend.
Nous attendons impatiemment l’heure du diner, car ce midi nous avons découvert, par hasard, un excellent restaurant où le chef nous a cuisiné un poisson exquis. Du coup, nous avons réservé pour ce soir une plancha de crustacés, poissons et langoustes des Galapagos à la sauce à la crème de noix de coco. Et en plus, il pratique des prix défiants toute concurrence (moins cher que dans les kiosque en plein air qui ouvrent le soir, et surtout beaucoup plus fin et copieux).
Voici l’adresse pour les futurs voyageurs : Mi Tierra el Galapagos. Resto situé dans la rue Baltra, sur le trottoir de gauche en montant la rue, quasiment en face de la rue des restaurants en plein air du soir.
Le lendemain, habitués aux réveils matinaux, nous partons avec notre petit déjeuner sous le bras pour aller le savourer, les pieds dans l’eau, sur la plage des Allemands. Puis nous poussons notre balade jusqu’à Las Grietas, qui est un bras d’eau, mi eau de mer mi eau douce, coincé entre deux grandes parois rocheuses. Nous nous mettons à l’eau pour parcourir ce dédale à la nage. Nous y apercevons quelques gros poissons et une murène. Le cadre est assez fantastique.
Puis retour à la plage des Allemands, plus au calme pour une baignade tranquille et un moment lecture.
Nous rentrons déjeuner en ville car une séance d’école entrecoupée de baignades dans la piscine nous attend.
Le soir, notre restaurant fétiche étant fermé le lundi, nous en essayons un autre parmi les kiosques. Et quelle déception ! Les filets de poisson sont mal levés et la cuisson laisse à désirer. On ne peut pas bien tomber à tous les coups. C’est dommage pour notre dernier soir aux Galapagos !
En effet, ayant tellement été gâtés par tout ce que nous avons vu durant notre croisière, nous avions un peu peur d’être déçus par ce que nous allions voir dans les fonds sous-marins d’Isabela, et du coup nous avons avancé notre billet d’avion pour Quito de 2 jours afin de nous laisser plus de temps pour découvrir ce fabuleux pays qu’est l’Equateur. Il faudra d’ailleurs faire des choix entre la route des volcans, la Quilotoa loop, Mindo et la forêt de nuages, l’Amazonie profonde ou la forêt secondaire avec la vie au sein de communautés indigènes, la magnifique ville de Cuenca, le marché d’Otavalo et j’en passe. Il me reste à bosser sur le programme. Par chance, demain, nous rencontrons Léon de « Toutequateur », qui va pouvoir nous aider un peu dans ce choix difficile.
En tout cas, un grand merci à la météo qui a été super généreuse avec nous durant toute la croisière : grand ciel bleu, mer calme et limpide (sauf à Léo Dormido).