11/10/2018 – Ingrid.
Après une très bonne route tout confort, nous voilà arrivés à Jaisalmer, aux portes du désert, à 100 km du Pakistan. Il fait une chaleur étouffante, 41° sans un brin d’air, et une poussière de sable omniprésente.
Nous arrivons dans une guesthouse des plus rudimentaires, où la climatisation ne fonctionne pas. Je commence à reprendre des forces, pour ça je comptais bien sur la fraîcheur d’une chambre, et bien c’est raté.
En fin d’après midi, quand la chaleur est un peu moins suffocante, nous partons découvrir les petites ruelles de la ville et les façades délicatement sculptées des belles Haveli (maisons organisées autour d’un patio central). Les «hello» des enfants aux fenêtres fusent, c’est mignon. Et les «where do you come from» des adultes aussi, mais ceux-là nous séduisent beaucoup moins, voire même, pour être honnêtes, nous agacent profondément car c’est toujours pour engager la conversation dans le but de nous vendre quelque chose. C’est soit pour nous emmener dans leur magasin soit pour nous proposer de nous servir de guide ou autre. Une fois, 4 fois, 10 fois, 60 fois…on ne peut déambuler tranquillement. Au départ nous répondons gentiment, mais assez rapidement nous faisons comme si nous n’entendions pas leurs interpellations. C’est dommage !
Le lendemain, on décide de visiter tôt afin de moins souffrir de la chaleur. Nous voilà donc partis à l’assaut de la forteresse qui ressemble à un gros chateau de sable avec ses 99 tours. Nous effectuons aussi la visite du Palais, que je ne trouve pas sensationnel en ce qui me concerne. Nicolas suit péniblement, car c’est à son tour d’être torturé des intestins et d’être faible. Il finit par regagner l’hotel avant nous. L’après-midi sera consacrée au repos, aux devoirs et aux jeux de figurines pour les filles.
En fin d’après-midi, ayant repris du poil de la bête, je me décide pour aller seule visiter une très belle Haveli, ancienne demeure d’un riche marchand dans les 1860. Ce dernier détenait plus de 350 échoppes à travers l’Asie et commerçait aussi bien des épices, que de l’opium, de la laine, du beurre clarifié, du parfum, du bois, de l’ivoire… J’admire une façade très finement travaillée, ciselée et un intérieur richement décoré. Un vrai plaisir.
Puis, je traverse la ville pour aller chercher nos billets de bus, en couchette de nuit, pour regagner dans quelques jours Jaipur. Au retour, Nico n’est toujours pas au top de sa forme, il a commencé les médicaments mais ceux-ci n’ont pas encore eu le temps de faire effet.
Nous faisons alors le choix de repousser de quelques jours un safari dans le désert qui devait se faire le lendemain à dos de dromadaire, et de booker un hôtel un peu plus confortable avec une piscine pour recharger les batteries de chacun.