20/09/2018 – Ingrid
Voici en quelques mots et surtout en photos les différents styles d’habitations que nous pouvons trouver au Népal.
A Thamel, dans le quartier touristique de Katmandou, les rues ne sont pas bitumées, elles sont parfois pavées de manière irrégulière, soit en terre, ce qui rend le quartier très poussiéreux par temps sec et boueux quand il pleut. De plus, les cables électriques ne sont pas enterrés, et c’est une véritable anarchie sur les poteaux. Je pense que quand un cable ne fonctionne plus, on ne l’échange pas, on en remet juste un en plus, ce qui expliquerait cet amas de cables électriques. Ca ne doit pas être simple pour s’y retrouver.
Dans la vallée de Katmandou, il y a beaucoup de maison de style architectural Newar, puisque c’est le berceau de cette ethnie. Ce sont des maisons en briques rouges avec de petites portes et fenêtres tout en bois sculptées et insérées dans les fondations sans un seul morceau de métal. Elles ont beaucoup de charme.
Certains quartiers de Katmandou sont bitumés, avec des boutiques un peu comme chez nous, bref des quartiers qui font un peu moins médiévaux. Mais les embouteillages sont légions dans cette ville, et il y a toujours énormément de pollution. Il paraît que c’est une des villes les plus polluées au monde. D’ailleurs, dès qu’on y revient Nico a ses yeux qui piquent.
A Pokhara, certaines maisons sont encerclées par les rizières.
Maisons perchées sur les petits monts autour du lac de Pokhara. Les habitants ont fait plein de petits sentiers, à flan de colline, en pierres parfaitement ajustées entre elles. C’est très joli.
A la campagne, les habitations sont souvent plus simples. Avec bien souvent une terrasse pour y faire sécher les piments au soleil. Et on accroche les maïs sur le bord des fenêtres pour finir de le faire sécher avant de le ranger pour l’hiver. Ici les gens vivent quasiment en autonomie, c’est à dire qu’ils cultivent de petits lopins de terre de pommes de terre, de maïs, de courgettes, de riz et aussi des plans de piments évidemment. Et puis ils font leur réserve pour l’hiver. Ils achètent très peu de choses, ce qui explique aussi qu’ils mangent tous les jours la même chose.
Et les poules, les chèvres se promènent en liberté autour de la maison, et ont une pièce qui leur est réservée au sein de la maison.
Dans les plus belles maisons, la salle de bain constitue le seul point d’eau. Salle de bain est un bien grand mot, elle consiste juste en un wc et un pommeau de douche suspendu au dessus du carrelage. On oublie le bac à douche. Autant dire, que dès que vous voulez aller aux toilettes vous avez les pieds mouillés. Il y a aussi un petit tuyau près des toilettes, puisqu’ici le papier toilette ils ne connaissent pas. C’est comme dans les pays du Magreb, on utilise la douchette pour se laver les fesses.
Pour la cuisine, la vaisselle se fait à l’extérieur, avec l’eau de la source que l’on est allée chercher au préalable. Et dans certaines habitations, il n’y a pas de point d’eau du tout. D’ailleurs, lors de notre séjour à la campagne, nombreux sont les habitants qui venaient se laver au point d’eau du village, où dans la rivière.
Et la cuisine est souvent simple. Elle consiste en une pièce de terre battue, où l’on cuisinera et où l’on prendra les repas à même le sol, assis sur des petits tabourets de bois. Ils ont souvent une plaque de cuisson au gaz, sinon c’est la cuisine au feu de bois.
Certaines maisons sont construites en torchis.
Dans les montagnes, les maisons sont encore un peu plus simples et peuvent se constituer d’une pièce unique.
Les plus démunis habiteront une maison en tole, dans laquelle il doit régner une chaleur étouffante l’été et un froid redoutable l’hiver.
Et les abords des maisons sont en terre et donc très boueux en saison des pluies.
Et n’oublions pas ceux qui ont été touchés par les tremblements de terre du 25 avril et du 12 mai 2015, qui ont perdu leur maison et peut-être même la vie. ( 8500 morts au Népal).