5/09/2018 – Mahaut.
Au Népal, il y a une Kumari, qui est une déesse vivante. Elle est très importante pour les Népalais hindouistes ou bouddhistes. Ils pensent qu’elle est responsable de la santé du pays.
Elle habite dans un beau palais sculpté à Katmandou. J’ai pu rentrer dans la cour du palais et j’ai vu la Kumari qui est venue à son balcon. Elle est toute jeune, elle a 4 ans. En fait, c’est une petite fille qui a été choisie parmi un millier de filles de l’ethnie Newar, il y a un an de cela. Ce sont des prêtes qui la choisissent selon 32 critères: mains, pieds, forme du visage……. Elle ne doit pas avoir une seule anomalie sur le corps et un horoscope parfait. Quand il reste 15 filles en jeu, ils les laissent une nuit dans une pièce avec des têtes de buffles coupées et du sang partout. Elles ne doivent montrer aucun signe de peur.
Une fois le choix fait, ils l’habillent joliment, tout en rouge, lui peignent le front en rouge et lui dessine un troisième œil entre les deux yeux et un long trait de mascara sous les yeux. Elle doit porter de très lourds colliers et bracelets. Elle ne sort du palais que 6 jours par an. Elle n’a pas le droit de marcher à l’extérieur du palais afin de ne pas se blesser car dès qu’elle perd une goutte de sang, elle ne peut plus être Kumari. Les prêtres choisissent alors une nouvelle Kumari. La précèdent n’a plus qu’à rentrer chez elle et reprendre une vie comme tout le monde sauf qu’elle n’a rien appris à faire quand elle était Kumari. Elle ne sait ni cuisiner, ni faire la lessive, ni cultiver, ni lire et écrire. Pour elle, c’est alors très dur.
Depuis quelques années l’état a décidé de lui donner une certaine éducation pendant son « règne » et un peu d’argent quand elle s’en va, pour l’aider un peu.
Mes parents n’ont pas pu prendre de photo de la Kumari car cela est strictement interdit. Mais voici deux photos trouvées sur internet:
(photo trouvée sur internet)
Et là, c’est la Kumari précédente:
(photo trouvée sur internet)
Et là, vous pouvez voir son palais, et sur la deuxième photo, la fenêtre à laquelle j’ai pu la voir quelques secondes.