24/05/2019 – Nico.
Il nous aura fallu une nuit entière de navigation pour rejoindre le point le plus à l’est des Galapagos. Nous sommes ce matin à Pitt Point sur l’île de San Cristobal. L’avantage de visiter les Galapagos en croisière, c’est que nous atteignons ainsi des endroits uniquement accessibles en bateau, que nous n’aurions pas pu voir autrement. A la descente du zodiac, nous séchons nos pieds pour enfiler nos chaussures de marche. Nous allons découvrir un paysage bien différent de ce que nous avons pu voir précédemment. Ici les volcans ont 5 millions d’années ; l’érosion et le temps leur ont donné une forme et une couleur magnifique.
C’est un des rares endroits (avec l’île de Seymour que nous avons vue hier), choisi par les fous à pattes bleues, pour y faire leurs nids. Le long du chemin nous avons la chance de croiser à nouveau ces drôles d’oiseaux qui s’installent à même le sol pour y élever leurs jeunes progénitures. Les bébés fous, naissent avec un duvet blanc. Seuls les plus forts pourront survivre ; ce sont ceux qui mangeront en priorité la nourriture régurgitée par leurs parents. Entre 6 et 8 mois, ils apprendront à voler avec leurs parents, puis verrons apparaitre des plumes sur leur corps pour devenir, vers 1 an, autonomes et capables de pêcher. Leurs pieds bleus apparaitront vers l’âge de 2 ans, ce qui correspond à leur maturité sexuelle.
Un peu plus loin, nous apercevons un nouvel oiseau : le fou à pattes rouges ! A la différence du fou à pattes bleues, vous l’aurez deviné, ses pattes sont… rouges ! Bravo ! C’est un oiseau un peu plus gros, avec un bec bleu, le contour des yeux bleu également, mais surtout, qui fait son nid dans les buissons, en hauteur.
Il existe une troisième sorte de fous : les fous de Nasca (aux pattes brunes, cette fois). Mais nous n’aurons pas la chance de les voir.
De retour sur la plage, nous partons pour un nouveau snorkeling. Et oui, les Galapagos se visitent sur terre, mais aussi sous la mer, nous en sommes dorénavant convaincus. A peine sommes-nous au dessus des rochers que les premiers lions de mer nous rejoignent. C’est parti pour un autre moment de magie… je donne deux trois coup de palme pour rejoindre l’otarie et voilà qu’elle se met à danser autour de moi, à jouer, à se rapprocher si près de mon masque que nos regards se croisent, puis se séparent à nouveau. Elle continue un tour, puis deux et revient vers mon visage. C’est incroyable ! Je dois remonter pour reprendre de l’air, mais je laisse ma place à Ingrid ravie de jouer à son tour avec notre nouvelle amie. Colombe également est aux anges ; voilà maintenant deux puis trois nouveaux lions de mer qui ne demandent qu’à jouer avec nous. Mahaut assiste au spectacle depuis le bateau.
Après le repas, pendant que nous naviguons vers le prochain site, Leo, notre guide, nous explique toute l’histoire humaine des Galapagos. Ces îles ont été découvertes au 16ème siècle mais n’ont jamais vraiment été habitées avant le 19ème siècle, et encore ce n’est qu’après la deuxième guerre mondiale et surtout dans les années 1970 que les Galapagos ont commencé à être visitées. Le tourisme est clairement leur plus grande source de revenus.
L’après midi, nous arrivons au site de Leon dormido (le lion endormi). Il s’agit en fait d’un piton rocheux au milieu de la mer qui aurait la forme d’un lion endormi…..bon il faut une bonne imagination quand même !
C’est un lieu où l’on peut facilement trouver des requins marteau. Aussi nous partons pour un nouveau snorkeling en eaux profondes dans l’espoir de rencontrer ces squales étranges aux visages allongés dans la largeur. Nous sautons directement du zodiac dans l’eau froide. On a beau être sous l’équateur, nous sommes dans un courant frais qui vient du sud si bien que l’eau ne dépasse pas les 20° à cet endroit précis. Nous commençons alors notre progression le long de la paroi rocheuse et très vite nous croisons une tortue de mer, puis une autre, et encore une. Au final, nous aurons vu plus de quinze tortues, mais malheureusement pas de requin marteau. Leo en a vu un rapidement mais nous étions trop loin… tant pis, ce ne sera pas pour cette fois.