Le 12/03/2019 – Colombe.
Il est 7heures du matin, nous partons en expédition pour aller voir les manchots sur l’île de Magdalena, dans le détroit de Magellan.
Nous parcourons en 30 minutes, les 18km qui nous séparent du continent et nous débarquons sur une île déserte, avec un phare en son sommet et surtout des centaines de tout petits êtres noirs et blancs.
Au pôle Nord, on les appelle des pingouins, mais ici, près du pôle Sud, il faut les appeler « manchots ». L’évolution leur a supprimé les avant-bras, ce qui ne leur permet plus de voler, mais leur facilite la nage.
Je les ai trouvés très mignons, très petits, et parfois drôles. Je trouve qu’ils peuvent tourner très fort leur cou. J’aurais aimé voir des petits mais ils sont déjà partis. En effet, en mars, c’est la migration. Ils partent nager plus de 5000km vers des eaux plus chaudes (Uruguay). Pour cela, ils perdent leurs plumes pour revêtir un nouveau costume, comme une combinaison de plongée, pour se déplacer dans l’eau plus aisément. Les petits, nés il y a quelques mois, n’avaient pas besoin d’attendre cette mutation, mais, heureusement pour nous il reste encore environ 500 manchots autour de nous. Dans deux semaines, il ne restera que des cormorans sur l’île.
Les manchots se mettent en couple et restent fidèles toute leur vie. Ils se séparent pendant la période de migration et se retrouvent chaque été sur l’île de Magdalena.
Au retour, le bateau s’est approché de l’île Santa Marta où réside une colonie de lions de mer. On les appelle aussi otaries (semblables à celles qu’on a vues en Nouvelle-Zélande).
Dans le bateau, le guide qui parlait français, nous a expliqué avec des dessins la différence entre les phoques et les otaries. Ce sont tous les deux des mammifères qui viennent de la terre et qui évoluent vers le monde marin. L’otarie a gardé des oreilles externes et des pattes arrières tournées vers l’avant pour se déplacer sur la plage. Le phoque, en revanche, n’a plus d’oreilles externes et n’a que des nageoires. Il est bien plus à l’aise dans l’eau.