Le 8/03/2019 – Ingrid.
Mirador sur le glacier Grey:
Après une nuit un peu trop fraîche à mon goût, le réveil matinal, un peu avant 7h du matin, me permet d’admirer le lever du soleil qui donne une teinte rosée aux sommets. Splendide, vous êtes d’accord !
Le vent est aussi au rendez-vous. Cela ne nous empêche pas de nous mettre en route pour aller gravir le mirador Ferrier qui doit nous offrir une belle vue sur le glacier Grey. Nous devons nous inscrire au centre des gardes du parc avant de pouvoir nous engager sur le sentier. Ils nous mettent alors en garde devant les bourrasques de vent très violentes et nous disent qu’il serait dangereux de vouloir aller jusqu’au mirador avec les filles par ce temps. Nous nous rabattons alors sur la rando qui mène sur une petite île d’où l’on aura aussi une belle vue sur le glacier Grey.
Après avoir traversé un pont suspendu et cheminé à travers une forêt, nous nous engageons sur une immense plage de graviers, balayée par des vents terribles. Nous avançons avec peine et les filles sont souvent propulsées à 2 mètres sur le côté par une rafale. Nous nous amusons à nous laisser tomber face au vent, ce dernier étant tellement violent que nos corps restent en apesanteur dans une position inclinée.
Par sécurité, je donne la main à Mahaut et l’aide à avancer.
Nous parcourons l’île jusqu’à sa pointe où nous découvrons enfin la belle vue sur le glacier Grey. Puis nous contournons l’île par l’autre versant ce qui nous donne un moment de répit avec le vent. Nous terminons cette balade de 7km, bien fatigués d’avoir dû lutter contre les conditions climatiques déchainées et les joues bien rouges, fouettées par le vent.
Nous pique-niquerons à l’abri dans le pick-up, face à ce beau paysage :
Mirador Lago Toro : 1h30 de balade fabuleuse avec plus de 400 m de dénivelé en 2,5 km aller.
En début d’après-midi, nous attaquons une autre rando, qui cette fois-ci grimpe très fort. Nous longeons le versant en tenant ferme la main des filles, puis une fois à l’abri, les voilà parties à grimper le sentier très pentu qui mène au sommet du mirador Lago Toro.
Nous sommes récompensés de nos efforts par le panorama sublime qui s’offre à nous, même si nous ne pouvons nous approcher du bord ayant trop peur de nous faire embarquer par une bourrasque. Nous croisons alors un groupe qui nous dit avoir vu un puma en pleine chasse d’une vigogne, passé à 2m d’eux. Leur guide nous précise alors de rester bien près des filles afin que celles-ci ne deviennent pas une proie potentielle et facile pour ce chasseur hors pair. Nous redescendons en espérant l’apercevoir de loin, mais nous ne verrons que des vigognes.
Salto Chico :
Le vent faiblissant, nous décidons d’un commun accord de finir notre journée par une 3ème balade sympa, sur des pontons de bois, qui devrait peut être nous donner la chance d’apercevoir un huemul.
Les paysages que dévoile le sentier sont toujours aussi époustouflants, avec en arrière fond les torres.
Puis, oh miracle, nous apercevons le huemul en contre-bas. Nous l’approchons sans bruit de peur qu’il se sauve. Nous l’observons un long moment et j’en profite pour faire de nombreuses photos avec les montagnes en arrière plan. Instant magique !
Les filles le caressent un peu. (Nous apprendrons par la suite que cela n’est pas une bonne chose, car il reste un animal sauvage) .
Puis nous poursuivons notre balade en direction d’une cascade formée par le lac Péhoé qui se déverse dans la rivière Paine. La couleur de l’eau est splendide.
P.S : Sur cette photo, pour ceux qui n’ont pas encore résolu l’énigme du cadeau d’anniversaire offert par Nicolas, vous devriez pouvoir trouver. Regardez bien les détails 🙂
Nous finissons notre journée bien fatigués mais pleinement heureux de ce que nous avons vécu.
Après un petit feu pour nous réchauffer, et un rapide repas concocté sur le petit réchaud à gaz, nous nous couchons, Colombe et moi dans une tente, et Nicolas et Mahaut dans une autre. La nuit est très ventée et la tente se plie à plusieurs reprises. Mais malgré tout, elle sera bonne et reposante.