16/06/2019 – Nico.
Je prends la suite du récit d’Ingrid en Amazonie pour partager également mes impressions sur cette belle expérience que nous vivons depuis maintenant 3 jours au coeur de la réserve du Cuyabeno. Nous sommes dans la forêt primaire équatorienne, déjà bien loin de la civilisation et pourtant, l’Amazonie s’étend encore sur plusieurs milliers de kilomètres à l’Est et au Sud. Nous sommes dans la plus grande forêt pluviale du monde. Une jungle qui abritent 10% de toutes les espèces de la planète et nous en prenons conscience à chaque moment passé dans cet environnement si impressionnant.
Ce matin, alors qu’une partie de notre groupe nous quitte, nous partons naviguer sur un autre lac plus au sud. Dans cette partie de la réserve, il est interdit d’utiliser le moteur, aussi nous progressons à la pagaie. Nous devenons alors bien plus attentifs aux bruits étranges de la forêt ; grenouilles, singes, oiseaux, grillons et autres insectes se répondent allègrement à mesure que nous avançons sous les plantes géantes qui nous entourent. Jairo, notre guide improvise un passage entre les arbres qui se densifient de plus en plus dans cette zone inondée où on ne distingue pas vraiment le lac de la forêt. Nous devons éviter les épines et les toiles d’araignées sur notre passage. Jairo nous explique qu’il y a ici des caïmans noirs particulièrement agressifs, c’est pourquoi il doit crier pour les éloigner. Une de ses collègues guide s’est encore faite attaquer récemment. Un peu plus loin, nous rejoignons un groupe de singes écureuils qui sautent de branches en branches sous nos yeux émerveillés. Puis il est temps de rentrer au Lodge car il nous reste une dizaine de kilomètres à parcourir à la pagaie avant le repas du midi.
Sitôt le repas avalé, Colombe va jouer à Tarzan sur une corde pour se jeter à l’eau dans la rivière devant le Lodge. Les guides nous confirment qu’il n’y a pas de danger. Nous faisons confiance.
En fin d’après midi, Ingrid et moi choisirons de retourner au grand lac avec un autre couple d’allemands. L’idée est de tenter, une fois de plus de croiser des dauphins roses avant de refaire une marche nocturne sans la pluie cette fois. Pendant ce temps, Colombe et Mahaut iront se baigner au coucher du soleil avec leurs nouveaux amis français, Maëlys et Nathan.
Très vite, nous voyons un paresseux. Ce n’est pas le premier, mais celui-là est bien visible en cette fin d’après-midi. Nous restons une bonne vingtaine de minutes à observer ses mouvements lents et étranges depuis notre pirogue.
Nous allons alors rencontrer notre premier dauphin rose. Il s’agit d’un dauphin d’eau douce qui vit exclusivement en Amazonie et mesure 2,80m de long. Sa peau est fine et lorsqu’il s’active son système vasculaire particulièrement dense lui confère sa couleur rosée. Nous observons le dauphin quelques minutes à la surface de l’eau puis nous repartons vers le lac.
Là encore nous croisons deux autres dauphins à la lueur du crépuscule… que d’émotions !
Notre balade de nuit se déroule à peu près comme la première, mais sans la pluie. Le faisceau de nos lampes ne tarde pas à croiser des araignées en tout genre, si grosses et si impressionnantes (araignées scorpions, araignées loups, tarentules,…). Je m’étonne d’en voir autant dans un rayon si petit autour de nous. Je suis content de porter des bottes et un pantalon long et un T-Shirt à manches longues. Heureusement, ce soir, nous dormirons bien à l’abri sous nos moustiquaires !
Le lendemain, après le petit déjeuner, il est temps de reprendre la route vers la civilisation. Nous remonterons la rivière en pirogue à moteur pendant 2 bonnes heures. Nous mangerons notre pique-nique préparé par le Lodge puis nous prendrons un minibus pendant 2 heures encore jusqu’à la ville de Lago Agrio. De là, nous reprendrons un bus publique vers Quito. Nous arriverons à l’hôtel à 20h30 le soir.